La rentrée dans la région Rhône-Alpes a débuté par un atelier au mois de septembre, sur le thème du conflit, ou plutôt de la gestion du conflit, atelier animé par Anne Juvanteny, Dirigeante-fondatrice d’ADJUVA Conseil. Autour de la table, une vingtaine de participants, dirigeants et actionnaires d’entreprises familiales, venus pour mieux comprendre les mécanismes d’une situation conflictuelle afin de les appréhender méthodiquement, de manière plus efficace mais aussi de les anticiper dans la mesure du possible.

 

Après une présentation des différentes formes de conflit (déclaré ou non, direct ou indirect), il a été question d’étudier ses principales causes (facteurs humains, contextes familiaux, transposition de conflits familiaux dans la sphère de l’entreprise…) qui résultent souvent du type de relations familiales (enchevêtrées ou désengagées). Le type de gouvernance aura également des conséquences si un conflit voit le jour car l’organisation de la discussion au sein de la famille n’est pas organisée de la même manière.

Les risques du conflit familial, qui apparaissent plutôt à partir de la 3e génération, peuvent avoir de fortes répercussions dans l’entreprise : paralysie des décisions, mauvaises performances, blocage de la transmission, fin de l’entreprise familiale dans le pire des cas…

Cet atelier de travail a permis également de proposer des pistes de réflexion pour prévenir et gérer les conflits dans l’entreprise familiale (dialogue, séparation des sphères familiale et professionnelles, intervention d’un tiers,…).
Deux cas pratiques ont fort bien illustré les propos de l’expert, l’un concernant le cas d’une famille divisée en deux clans opposés au décès des parents conduisant à une quasi-paralysie de l’entreprise familiale, l’autre concernant les difficultés d’un père à transmettre à son fils.

Les participants ont pu poser des questions pertinentes à l’expert sur un sujet certes délicat mais qui fait également partie de la vie d’une entreprise familiale.

 

L’intégration de membres non-familiaux dans l’entreprise familiale et ses organes de contrôle : comment l’organiser et la gérer ?

C’est Stanislas Dutreil (Badenoch & Clark) qui a animé cette réunion en développant le sujet selon trois axes principaux et chronologiques : quand et comment se prend la décision de recruter un membre non-familial à un poste de dirigeant dans l’entreprise ou dans ses organes de contrôle par rapport à l’histoire de l’entreprise, la composition de la famille, les circonstances…Il a exposé ensuite comment s’effectue ou s’envisage en général le recrutement avec la mise en place d’un cahier des charges tenant compte de la particularité de l’entreprise familiale et de ses valeurs, de l’actionnariat,…

L’intervenant a poursuivi en précisant les conditions d’une bonne intégration du membre non-familial dans l’entreprise, étape-clé dans le processus. En effet, l’étude du marché de l’emploi des cadres montre que ceux-ci sont de plus en plus enclins à changer d’entreprise s’ils ne sont pas en phase avec celle-ci, cela pouvant être plus marqué dans le cas d’une entreprise familiale où l’histoire et les valeurs sont plus fortes qu’à l’ordinaire. L’adéquation dirigeant non familial/famille/valeurs est donc un élément clé à valider.

Il a été également question des avantages et inconvénients de rejoindre une entreprise familiale, de l’organisation de la place de chacun dans l’entreprise entre membres et non membres familiaux.

Pour étayer ses propos, l’intervenant s’est appuyé sur les témoignages de Bernard Thollin (Président du Conseil de Surveillance d’EFI Automotive) et de Frédéric Cogez (Président du Groupe SANITEO), des expériences complémentaires car pour l’un d’entre eux, l’intégration d’un membre non familial à un poste de Directeur Général a déjà été effectuée alors que pour l’autre, le processus est en cours.

Ces témoignages ont suscité des échanges avec un auditoire très intéressé, concerné et participatif.

 

Le digital dans l’entreprise : ses enjeux pour aujourd’hui et pour demain

 

Rubrique FBN Rhone Alpes 1

Animé par Laura Polet, Dirigeante-fondatrice de Welcom’on Board, cet atelier OPENxG a accueilli une dizaine de NxG, opérationnels ou non dans l’entreprise familiale, et permis de mieux comprendre les enjeux du digital.

L’expert a d’abord dressé le panorama de l’impact du digital aujourd’hui avec une présentation très explicite de chiffres du secteur.

Il a ensuite été question d’étudier la transformation digitale de l’entreprise avec la prise de conscience progressive par les dirigeants des ressources internes insuffisantes (les entreprises sous-estiment parfois le digital mais la plupart d’entre elles sont déjà évaluées en ligne par leurs clients…). Une catégorisation des profils est alors proposée face aux enjeux du digital : les apprentis, les sceptiques et les conquérants. Les facteurs clés de succès dépendront alors de la vision du dirigeant, qui impliquera alors ses équipes autour d’un projet de transformation digitale. Une fois la prise de conscience faite, le dirigeant devient souvent le premier ambassadeur de la digitalisation de l’entreprise, notamment pour ce qui concerne l’adoption d’outils de productivité et de formation de ses collaborateurs.« Il a fallu 62 ans à la voiture et 22 ans à la télévision pour toucher 50 millions d’utilisateurs, mais seulement 3 ans à Facebook et 2 ans à Twitter pour en toucher autant ! »

L’impact du digital a également été confronté aux différentes générations (X,Y et Z) qui en ont une perception et des attentes différentes.

Enfin, cet atelier a permis d’évoquer les dernières innovations (intelligence artificielle, blockchain, réalité virtuelle, big data…) et de proposer des pistes pour améliorer l’image de l’entreprise grâce à internet (best practices…). Il en ressort qu’il est plus que « vital » pour l’entreprise de prendre conscience de « l’ère du digital » et de s’y adapter afin d’assurer sa pérennité dans un monde globalisé et en mouvement constant. Les nouvelles générations constituent un puissant levier pour cela.

 

Patrimoine familial et fiscalité : comment optimiser ?

Matthieu de Valonne et Cédric Perdrielle (Fidal) ont présenté le 6 décembre un exposé concernant l’optimisation de la gestion et de la transmission par le recours aux sociétés civiles patrimoniales.

Le recours à la forme sociale présente nombre d’intérêts pour la gestion des biens familiaux. Il permet de gérer un patrimoine détenu à plusieurs en évitant les règles parfois contraignantes de gestion de l’indivision ou celles propres aux régimes matrimoniaux. Cette forme de société civile permet également de gérer le patrimoine d’autrui.
Les règles relatives à la gérance (nomination, exercice de celle-ci) et à la gouvernance (droits sociaux démembrés ou indivis) de ces sociétés civiles ont été étudiés avant d’en examiner les aspects financiers (détermination et imposition du résultat, distribution de dividendes…)

L’intérêt de ces sociétés réside également dans la transmission des biens familiaux avec une optimisation de celle-ci sur le plan juridique et sur le plan fiscal.

Les experts de Fidal ont ensuite présenté quelques applications particulières telles que les sociétés civiles de gestion de portefeuille, les sociétés civiles souscriptrices d’un contrat de capitalisation et les sociétés holding de reprise dans le cadre d’une transmission familiale d’entreprise. Les sociétés civiles immobilières feront l’objet d’un prochain atelier en 2019.

Cette présentation a donné lieu à de nombreux échanges avec les participants sur ce sujet et pour terminer, sur la perspective de la prochaine loi de finances.

 

Le programme 2019 est d’ores et déjà disponible en ligne sur le site du FBN France

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